Résumé :
Nous
avons tous un besoin vital de nature sauvage, de forêts profondes,
de landes inhabitées, de haute montagne, de grand large, tous lieux
où s’épanouit le corps, où se fortifie l’esprit
et où s’éveille l’âme. Toute vraie
spiritualité, comme toute vraie santé, vient de la Terre.
De la personne à la planète, c’est de la même
vie , de la même nature qu’il s’agit. Partant de son
témoignage personnel d’un mode de vie écologique,
Roland de Miller souligne la nécessité d’un ressourcement
au contact de la nature. À travers la philosophie de l’écologisme,
c’est le sens de l’existence humaine qui est en jeu. L’amour
de la nature est la condition d’une efficacité accrue dans
le combat pour la protection de la nature. L’humanité doit
laisser de la place aux autres espèces vivantes qui ont le droit
de vivre sur Terre.
Ce
livre est une synthèse, abondamment documentée,
sur les mythes et symboles liés à l’arbre et à
la forêt, sur la place du sentiment de la nature dans la littérature,
sur l’attitude du paysan devant la campagne.... Il étudie
les fondements historiques et psychologiques des comportements à
l’égard de la nature sauvage et souligne l’importance
thérapeutique de celle-ci pour la libération affective et
corporelle de l’individu, pour enrayer la fascination moderne de
la violence et de tous les spectacles. Il entraîne le lecteur à
la redécouverte du monde sauvage, un peu oublié et méprisé,
à l’acceptation de soi-même à travers la conquête
du bonheur simple d’être mêlé aux forces de la
pluie et du vent en montagne et à la mer.
Pour
évoluer, le mouvement écologique doit faire sa critique
de l’activisme militant et retourner aux sources personnelles, philosophiques,
littéraires et artistiques du sentiment de la nature. Sa parole
sera juste et forte dès lors qu’elle partira de racines terriennes.
C’est ce qui motive une pratique culturelle de l’écologie,
et plus avant une nouvelle compréhension spirituelle de l’univers.
L’essentiel est de reconnaître, comme nous y incitent de nombreuses
traditions spiituelles, le caractère vivant et sacré de
la Terre, c’est-à-dire l’alliance de la Nature et de
l’Esprit.
Pour
faire face aux bouleversements en cours de l’Occident, chacun peut
trouver les voies d’une sagesse et d’un développement
intégral de l’homme : c’est ce qu’ont commencé
déjà les réseaux de mutants qui changent leurs
styles de vie et éveillent les consciences comme autant de ferments
de la non violence active.
L’auteur
se réclame non seulement d’une fraternité humaine
(qui a trop souvent pêché dans le passé par anthropocentrisme),
mais d’une éthique du service et du respect de la
vie (biocentrisme). Une certaine simplicité volontaire
peut nous rendre disponibles pour la recherche d’un plan supérieur,
la conscience planétaire et cosmique, sur le chemin de Dieu. Si
rien ne remplace l’éveil de la sensibilité poétique
par un contact personnel avec la nature (en particulier
la montagne, perçue comme une réserve spirituelle), l’étude
des traditions spirituelles et paysannes dans diverses cultures nous ouvre
également à une authentique spiritualité de la Terre.
Cela implique le dépassement du matérialisme techno-scientifique
et des religions figées, une totale transformation intérieure
et une vision unitaire et globale.
NATURE
MON AMOUR est un approfondissement de la pensée écologique,
une synthèse tonifiante sur la poésie et la philosophie
de la nature, un instrument de travail et de réflexion.
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